Monde de possibles
mystère exposé incarné
ta probabilité de vie
croisement, bifurcation,
tremblement
à s’approcher de la source – feu, vif, vivant – l’alchimiste fait l’apprentissage de la plaie
qui es-tu
pour toucher ainsi mon for ? (sans doute à ton insu)
Athanor, feu des ardents
il n’y a plus d’or à transmuer
juste capter
une fois, une vie
la teinte de ton regard
une fois, une vie
se dire que ces lèvres pourraient se révéler à double tranchant
ainsi tirés lames et tarots entretiennent la confusion sur tes arcanes
majeurs
mineurs
je ne sais plus
le nord magnétique défait sa spirale et me disperse
contraction, expansion
le temps des grandes stabilités ne t’habite plus
multiplier les traces rencontres creuse chaque fois cette béance, un peu plus
ce toi trou noir
j’ai accepté ce mystère et entretiens son irrésolution
ce jour il prit voix faits et corps dans tes propos
j’ai compris la portée de ces équations
sans en percevoir la finalité
je sais les produire à tout moment de mon temps vécu conscient
il suffit
c’est si facile
de laisser débobiner la mécanique des fantômes
pourquoi ne pas reprendre la pratique et sa posture ?
pour vivre un danger sans risque de vie
un écart relatif entre deux à peu près réalités
voilà, beau visage émacié, je te laisse ré-agencer ces fragments de discours hébété
cela m’échappe
pas de prise sur ces failles d’expérience
porté, porté plus élément que l’élément lui-même
non plus corps subtil mais eau air feu terre couleur mêmes
quinte essence
accompli et non plus accomplissant
transmué stabilisé
comme te le dit la kabbale active en toi
Profère
Formalise
sans incantation il n’y aurait qu’incréation
le moment d’une parole te voilà réduit à toi-même
ta plus simple expression
UN / MULTIPLES
26 décembre 2002