Sommes-nous nés pour être regrettés après nos brèves collisions ? Au fond de soi la plaque est un corset. Elle est la geste, la légende, la mécanique visqueuse, l’alias, la forme. Un corps étranger fait identité ; un factice vrai. Elle nous a éduqués, nourris, attachés, contaminés jusqu’à en faire une création emboutie.
Une fiction serait : que serait-il arrivé sans l’encastrement de la plaque, descendue à travers le gosier sans masser l’œsophage comme le faisaient nos grands-mères gavant les oies ?
« Only now that I see the big picture, but I swear these scares are fine ».
« Terminateur » est le nom donné à la limite mouvante entre jour et nuit. Les mots nous situent - ou nous en donnent la sensation rassurante. De nuit, le ciel donne à voir le passé et lui seul, sans livrer l’origine. Aux milliards de milliards d’étoiles correspondent autant de planètes. Nos péripéties n’en sont que plus belles. La grandeur est dans l’infime, diluée dans le sommeil profond de nos vies. L’inconscience nous protège des entailles de la lucidité. Le visible est cette très étroite bande entre rayons gamma et ondes radio.
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