La vie raisonnée nous met au collet. Des vies imaginaires s’infiltrent et nous desserrent. Je me vois flottant amoureux des seuls débuts ancré dans l’air dévoilé par mes traces cherchant à les écrire en lettres de neige. Ce besoin d’ordre et son contraire l’assèchement de vie sans rites qui transpercent. Dans ses dessins secrets Rodin met enfin le jus au creux de sa pulsion. La vie semblable à la configuration de Puducherry : un quartier européen quadrillé net sans mouvements, le reste de la ville indienne striée de mouvements sans chaussée. Ce mouvement me semble authentique parce que ses codes m’échappent. Dans les rêves tamouls peut-être se trouve le rêve de nos vies. Ils nous imaginent aisés repus. Troc de pénuries. Ce qui me manquera une fois installé sur place, au bord du golfe de Thaïlande et du tombeau de Sri Aurobindo ? L’élégance calculée. Une profondeur sans centre. Une transcendance à plat. Ces voyages comme des déchirures fictives, des moments devenus irréels par un surcroît de densité. Je m’ancre dans ces vies fissibles.
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