Grands fermés les yeux laissent les sons traverser le corps
dans ma paume je tiens aux Confluences
un monde en formation
des murs couverts de coléoptères
des couleurs saturées
des squelettes d’animaux préhistoriques
une momie péruvienne repliée sur ses os enchevelés
un squelette gisant redressé à l’aplomb de son miroir
Face à des collines, des vignes
nous tenons un monde ouvert
le nuage au loin ? le mont Blanc
massif dans sa découpe d’automne
Chaque caresse est un mouvement vers la confiance
chaque regard une descente vers le noyau qui restera
pierres & minerais
Sur la presqu’île Lyonne
entre fleuve et rivière
puis sur la colline sacrée
nous traçons invisible notre première trajectoire
Revenu vers l’océan
les pointes du son me traversent : mur, vague, explosion fixe (Ravel, interlude)
tout s’emporte s’accélère creuse
Une alvéole dans nos mains se formera
par la membrane de nos sons, de nos dévisagements
l’éclisse de nos vies entre dans un même champ d’énergie
vert & blanc
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