Mon frère mon ami tu me parles de nuit dans les rues bosselées de la ville du bien à se vivre bien seul que nous partageons dans nos trajectoires d’animâles hors mouchardage numérique quand nous nous laissons aller à l’absolu contrôle d’entrer dans un corps par la peau seule quand nous passons de sentes en senteurs portés par nos apesanteurs refusant la tâche de l’attachement sa possibilité étouffée dès l’inspiration nous trouvons l’épure dans la mixtion la solitarité au creux de cuisses pleines nous chauffons des fourreaux au goût de sureau nous aimons l’amitié la paternité la liberté l’esprit de connivence le fusant des mots le lissé des soies nous cultivons l’ancolie dans notre sillage quelques blessures laissées en traces à la certitude que quelque chose de personnel existerait quand nous nous vivons particules lâchées entre des tores sans nom disparaître apparaître n’est-ce pas magique de croire advenir partir rien de bien construit est déjà une construction claustras faisant murs air faisant liant bien avant nous le vitrail formait une architecture du vide mon ami mon frère
à Sami
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