terreuse
l’odeur de tubéreuse ouvre
la sphère
où se joue la première peau
la première caresse
le noir iris
du regard
la sente fécanimale
qui prend à la gorge
plonge aux tripes
l’odeur desserre sans hâte
cœur fond
temps espace
elle rétrécit
devient fauve
terre s’enfonçant dans le larynx
libérant un mâché
de tabac en feuilles
de poivre en grains
à ce visage
ces cheveux
manque l’odeur
blanche
des fleurs d’Inde
le tranchant de l’absolue
vanille
renvoie
encore
à la terre
aux racines sans ciel
à l’odeur huileuse
de rhizome
à l’acier cortène
qui en lames de rouille
nappe ma langue
au moment d’enfourrer
sa bouche
ou toute giroflée
touffue
âcre
terreuse