Deux addictions allant crescendo à mesure de leur pratique : voyager ; déserter la marche économique du monde.
Ne plus échanger avec elle crée un manque. Échanger avec elle crée une impasse.
Au final, toute cette agitation, insignifiante.
Elle avait la grâce, la pétillance, l’intelligence, un beau cul. Elle m’a quitté. Il lui manquait sans doute la lucidité.
Précis de philosophie : mourir n’est pénible que dans l’instant. Vivre aussi.
Je me vois. Bondissant, empressé. Sur le retrait, dans le questionnement. De l’un à l’autre, en quelques heures.
Rêver sa vie est un travail à temps plein.
Fulgurance des 27 ans : Basquiat, Joplin, Morrison, Winehouse, Cobain, Jones. Des 37 : Van Gogh, Mozart, Raphaël. Des 46 : moi, en verve ; de l’avantage de n’être point un génie.
Je ne demande rien à la société. Qu’elle me renvoie la politesse d’en faire de même à mon égard.
Ne vouloir ni vivre ni mourir. Se trouver à l’intersection de ces deux sphères ; ou en dehors.
Nous accumulons tout, tant, tous. Nous sommes. Quoi au juste ?
Tout ce carnaval qui s’arrête net, d’un deuil, d’une maladie, d’un éclair, d’un renvoi, d’une séparation. Révélateurs.
J’aime à être bien à ses côtés. J’appréhende de m’y ennuyer.
Le commerce des jours sans commerce a une saveur singulière. Le temps s’y passe prestement, lentement.
J’aime quand, sentant l’envie d’être vacant, le travail reflue de lui-même, laissant place nette à la vie vécue. Ainsi de ce jour.
Si nous quittions tous, au même instant, nos costumes sociaux : le roi mis à nu ? Le nu devenu roi ? Voir les dessous du masque.
Lit, livre, musique, écriture, soleil alternant. L’ordre importe peu.
Parents, enfants, nous nous pensons indispensables les uns aux autres ; tôt ou tard, nous apprenons à faire sans.
Feu, d’artifices ; cent morts dans un temple ; aucun artifice, hélas.