nous voulions retrouver l’éclat
dur
de la première peau
mise à neige
rien ne voulait répondre
à l’entrée nu dans le lac
d’hiver
quand
sur un ponton à Mandalay
tout faisait écho
à la saturation jaune
des feuilles martelées
nous voulions retrouver
l’insouciance future
sur ce tas d’huitres
sèches de terre
en quelques battements
blancs de résine
nous touchions l’air
nous formions le
(re)flux
bleu vert
des piles de nuit
des Vivres de l’art à la caserne Niel
nous tenions les étoiles à nu
nous étions
pensées
trajectoires
sans filtres
dans la vérité de l’instant
nous portions à nos bouches
le vif du vivant
l’anneau
le battement
de la ville au bassin
nous remontions
le courant
en sauvages
poissons
anadromes
Commentaires