C’est bien l’espace laissé à lui-même
qui à lui
nous rappelle
sans cesse
souvent
nous tentons
de l’occuper
de le détourner
de l’envahir
en accumulant
ces nobles petits tas
faits de souvenirs
de reliquats
d’énergies
nous tournons
denses
de cette trouée
qui
reste matière
potentielle
le grand fond nous
ap(e)ure
nous aspire
nous baigne
nous en ressortons
avec dans le regard
quelque chose
d’intense et serein
avec cette teinte
oubliée de soi
dans le regard
un feu sans flamme
nous anime
nous lie
dans ce nous
encore inconnu
et latent
qui se tient
puissant
dans un vétiver mêlé d’essence
dans la tourbe
le fumé
et le cuir
non rêche
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