« Ton absence de visage fut ma seule obscurité ». Je vis cette image de Jacques Dupin depuis vingt ans. Je la vois sous un angle neuf. Tout est lumineux, a dentro y a fuera, et pourtant, notre besoin d’aimer ne se projette plus sur un visage singulier. Une énergie stagne, qu’il serait facile et illusoire et nocif de projeter sur qui voudrait la recevoir. Le lâcher obéit à d’autres règles que la sollicitation ou la sympathie. Attendre il faut donc, encore, même si l’on ne sait donner un sens à cette attente incompréhensible. Je ne peux l’appréhender. Mettre mes mains sur elle, à la taille fine. Elle m’enserre certains soirs à la gorge aux yeux face au rouge de la mer. Attendre il faut encore, donc.
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