N’incrimine
rien. L’insatisfaction et la fuite et la perte et la nostalgie et le fatalisme
et la séduction et le secret sont des figures qui en partie dessinent l’identité
que tu ne te reconnais pas. L’hiver devrait expliquer ces retraits ce sol durci
laissé à ciel fermé. L’été creuse à l’identique. « Nul ne peut nous remonter hormis nous-mêmes par nos cycles ». N’incrimine
rien ni personne ni matière. Sans chercher l’astabilité est le mot subi. Ce qui
suit le poème reste tu puisque les mots ont cessé avant marqueurs noirs de
certaines fréquences tant d’autres leur échappant.
Et cependant qu'on se croit à la traîne d'un monde qui nous supporte, qui nous met à jour, rien de ce que l'on retraite n'a à voir, ne correspond avec aucun retrait. L'identité reste cette transparence dont on croit que les mots puissent un jour se densifier assez pour voir au travers l'ombre que l'on fait. Qu'on pense : qui nous cerne. Il suffit de pas grand chose pour voir : qui nous concerne.
Rédigé par : Anael | 26/06/2010 à 18:24