à
l’origine
il
y a un sauveur
à
qui l’on veut croire
ses
motivations nous échappent
nous
y plaçons les nôtres
puisque
nous voulons croire
et
nous penser sauvés
à
l’origine
il
y a une image
que
nous associons
à
des yeux
puis
une croyance qui en naît
réelle
le
sauveur peut se prendre au rôle
devenir
la bonté attendue
et
rester en partie dans le faux
sol
sombre
la
route se trace mais entre deux points de partage
passent
autant de droites que de courbes
nous
continuons de mêler des demi-teintes
comme
nous l’avons toujours fait
à
l’origine
il
y a un mythe
que
nous nous racontons
durs
comme fers
à
l’origine
le
sauveur prévoit sans vivre
et
rencontre une vie imprévisible
dont
le regard
ouvre
quelque chose de profond
quelque
chose de vaste
un
point au ventre
une
descente vers l’origine
du
sauveur l’ombre s’effrite sur un tas de terre en chute
il
n’y a plus d’origine
les
croyants se croient trahis
le
sauveur s’est donné
à
eux au mythe
reste
un point au ventre
un
faisceau bleu
descendu
en nous