L’orage fut jaune et soudain. Merci de vos mots qui me parlent de l’étranger que je suis. Avons-nous tous à nous déchiffrer comme des énigmes ? Sentons-nous que la cessation des questions est le début de la fin, l’état figé, l’avie ? Qui écoute ? Qui descend jusqu’à l’aorte des autres ? Il nous faudrait devenir musique pour nous parler en vibrations. Il nous faudrait produire un air qui propagerait ces ondes à la vitesse de la lumière, réellement. Tour à tout nous avons tous senti ce moment où les parallèles se joignent : le son tendu sur une corde qui est soi ; le premier baiser après des heures à se parler et à s’approcher sans oser se toucher ; l’aveuglement de la jouissance ; l’endormissement où l’on ne sait jamais si l’on partira sidéré ou rentrera énigmatique de ce déplacement sur l’axe nuit des ancêtres ; le premier saut dans l’eau de mer sous l’odeur de la pinède encore froide et silencieuse ; le moment de clore un poème en gardant du désir, en sentant que tout n’a pas été extrait de cette nappe mais la conscience de la vie repose dans ce reste laissé enfoui. Qu’il continue d’irriguer le monde même sans être perçu ; il vit ; le savent ceux qui veulent bien s’ouvrir tout court ou à cela
Quelle idée séduisante que celle de se parler en vibrations..J'entends ici la douce mélodie des messe-basses et l'accord sensible..
vos mots sont justes..
Rédigé par : sista K. | 09/07/2008 à 15:25
il vit et on y revient, toujours, avec au coeur les relents amers des impasses empruntées,
Rédigé par : aspher | 07/07/2008 à 23:53