Posé, attentif, cet homme, comme le résume Eric Sénécal en introduction, est passé de la révolution trotskyste dans les années 1960 à la révolution de l'amour qu'il enseigne aujourd'hui à l'université de Rome.
Carlo Bordini a une façon chuintée de lire sa poésie. Celle-ci, dans les extraits présentés à Dieppe en ce 14 mars 2008, est d'une grande force simple. L'homme possède le sens de la rythmique, cela se sent, même en traduction. Il parle d'évidence, à la fois accessible et profond - sans doute la marque des grands...
Comme un Pierre Reverdy qui ne se serait pas retiré du monde, mais continuerait d'y partager émotions, "pious-pious" (merci au gargantuesque Erick Morel pour ses canapés amuse-gueules aux couleurs d'Italie), vins et vision du monde (merci à Eric Sénécal de nous avoir ouvert nuitamment sa maison pour y poursuivre les agapes).
Enfin, dernier mais non des moindres, merci au traducteur agent semeur d'italianité Oliver Favier, qui donne à lire des textes transalpins acclimatés à notre langue par ses soins.
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