La
relation est une marqueterie délicate aux tiroirs multiples
je
m’ouvre, tu t’ouvres, nous actionnons les mêmes leviers
j’ai
rêvé vingt ans durant d’un objet sidérant
une
œuvre unique que j’aurais aimée au premier regard – cela semble évident, quand
on est subjugué
mais le
joug de la passion et des tiroirs non coulissants m’a scié la nuque de douceur
vois-tu,
un jardin s’entretient, on n’en ravage pas les plates-bandes par des symboles
manipulés en inconscience
cela
demande effort et attention
volonté
choix
mais
toi, ma dernière passion, tu t’es dénuée de cela
n’as su
ou voulu t’y consacrer dans ta vie
et faire
une place à celui que tu aimes
nous
nous quittons sans hargne
je
l’espère
sur la
tristesse déjà nostalgique que le dernier emboitement qui nous restait,
fulgurant, était celui de nos corps, quand nos esprits, déjà, s’étaient
disjoints
soyons
heureux, D’eau, chacun de notre côté, puisque nos côtés ne se touchent plus
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avril 2005 ~ 20 décembre 2007 |
aujourd’hui
après
que mes mains posées sur mon torse furent rivées par le magnétisme du souffle
– ce n’est pas une image, mais une réalité que j’ai vécue
je
vois un infime
quelque
chose qui commencerait sur des détails
non plus
une seule écoute
mais
une entente
20 décembre
2007