Fin de séries et jour de fête, « Have a nice day » en Stereophonics dans le baladeur, même si « Fumer tue » ; vie de rentier temporaire portant pull noir – ah, la belle absence de couleur, toujours en vogue - et ce qu’il faut de négligé dans le calculé des vêtements. « Just breathe it out, and let your mind go free » face à nombre de devantures restées closes sous la laitance d’août. « Strength is not without humility, and war is always the choice, of the chose who will not have to fight. Ave Maria ». J’entretiens la figure de l’écrivain tenant carnet ouvert à la terrasse d’un café, attendant l’expiration tout en fumant – mythologie à la petite semaine. Je m’imagine me regardant, intrigué(e). Narcissisme au carré de qui n’est pas dupe mais joue une fugue dont il est le dramaturge (terme évidemment exagéré pour un tel non événement), le metteur en scène, l’acteur, le spectateur, le brigadier et l’ouvreuse. Qui peut encore croire à de telles postures ? Je serais en Barcelona, je commanderais derechef une absinthe et ferais brûler un carré de sucre au-dessus du consistant breuvage, consciencieusement. Je suis à Rouen dont les visiteurs en rangs clairsemés ne parviennent pas à combler le vide laissé par les autochtones partis s’huiler sur quelque plage du Midi ou du matin. Le moment rapporté se clot : tasse vide, verre à l’identique, cendres sur la table et vent frisquet. Rideau. La marche qui s’annonce, sans rien avoir de funèbre, se vivra en détachement d’écriture, en rapprochement de joie.
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