Il se déroute, cherche à prendre appui sur le sol d’une prairie d’herbes hautes, passe d’hautes eaux lacustres aux rochers découpant du bord de mer. Je ne sais où cela nous mène. Une sortie est impossible. Nous restons bornés par le langage, de l’esprit et leurs limites. A-t-on jamais dépassé l’espace ? Et si l’hypothèse en était formulée, quelle forme donner à ce retour d’expérience ?
Il repart vers la multitude minuscule des anfractuosités. Voilà une sphère à explorer sans fin, à revenir les paroles pleines de poussière, de textures et de particules en suspension, sous le crissement mauve de la feutrine, des câbles pendent, du linge est aligné recta, des allers et venues se font à certaines heures du jour, sur le dallage de l’entrée se trouvent des traces de terre et de tiges de géraniums macérées par des panses d’animaux, les copeaux volent à la scierie.
Il reprend sa marche à la géométrie discordante selon les témoins, rectiligne ou cavalière, question de mathématiques et de perspectives. Il gire dans sa chambre de printemps mouillé. Des présences l’entourent mais comment discerner l’illusion du sang du réel ?
Le voilà exalté par ses pairs macabres au verso. La sérénité de l’orient aux poings. La parole suspendue à la plèvre. Sous la toussaint printanière il se place. Descente de l’esprit vers les organes placés sur une couverture, étiquetés au sol pour l’identification et la recomposition à venir, au début du temps
Advienne que pourra
28 mai 2007