C’est un moment de permutation, par lequel l’écrivain et le photographe sans veine d’une écriture nouvelle s’échangent leur incertitude, réunies en une même personne. De ce tour de passe-passe naît quelque chose d’indéterminé et de bref, une ombre à la recherche de sa forme. L’enjeu du moment étant de dévier les anciennes voies d’accès à la création, comme l’adulte qui, ayant patiemment et longuement tracé ses signes sur le sable, y ferait soudain entrer l’océan en vue d’effacer jusqu’à la possibilité de leur souvenir - un blanc de sable, un blanc cassé de sable.
« Une écriture différente », griffonne-t-il à même le dessus et le dessous de son avant-bras, sur le dos de sa main, de sorte que l’encre bleue se teinte d’une touche de violet au contact de la peau mate, tandis qu’il photographie ces différents extraits du corps, à contre-jour ou de dos à la lumière dispersée d’un gris printanier.
La dépose est réalisée, des mots, des images. À son étonnement il reste et restera toujours des traces de ces moments ténus, perçus entre deux états de création, le premier révolu - il le sent en lui -, le second incertain, de cette incertitude appelée mouvement renouvelé
7 mai 2007
Waou ! oui, c'est bref mais intense comme commentaire !!!
Rédigé par : louisa& | 16/05/2007 à 20:02