haie taillée étoiles d’hiver clignotant soleil de pré-printemps à la vitalité mauve suspens d’avions d’oiseaux et de cordes
que j’ouïsse
quand mes eaux rejoignent les tiennes
que je sois éveillé de la vie apparente
l’esprit si friable encore par imperception du réel
mais un geste de toi et je suis relié
chaque saison joue l’apparence de vie et de mort
chaque femme joue ce cycle dans l’infusion de ses veines
j’adviens
j’en pleure sans larmes
brise et soleil enfin à ma peau passé l’enfermement
tu m’accompagnes plus que d’amour ou d’anneau liée
un même reflet autre
voilà qui tu m’es
je prends la chaleur hier au vent du littoral au sable planches et zébrures
je te les apporte
tu les touches dans ma voix et mes lignes
quelque chose se tisse qui vu du sol ou du ciel donne un damier reiki
tu me sens en toi
j’appuie sur la tête de pont intérieure des émotions et tu n’oses plus bouger
mais même immobile cela tressaille encore
mon amour
sol mojado de sombra
30 janvier 2006