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Cyclades cyclamens

Imagiers, les livres des écrivains - plasticiens©

« Cyclades cyclamens »

un imagier de Loyan

40 poèmes et une centaine de photos

Le livre

« Cyclades cyclamens » réunit quatre années de création intense, par les mots et les images, réalisée entre 2000 et 2004. Poèmes de la quête, du lien direct aux éléments, photos couleur saturées ou grisées de perspectives, compositions de formes et d’ombres, dans une maquette jouant du corps des mots et de l’assemblage des images.

Le créateur

Né en Béarn un 23 janvier de l’an de grâce 1970, vit en Normandie. « Cyclades cyclamens » est le premier livre publié de Loyan, avec un manuscrit (« Danger frontière songe ») dédié aux années 1987 / 1999 resté en sommeil.

L’extrait

«  0|10       maîtriser le souffle

10|20        construire l’espace mental et physique

20|30        explorer le continent fait sien

30|40        transmettre le périssable

40|50        se faire autre, par les autres

50|60        explorer l’espace physique

60|70        se retrancher / décanter

70|80        apprendre à fermer le cercle

13 janvier 2003 ».

Fiche pratique « Cyclades cyclamens »

• 96 pages imprimées sur papier offset 120 g, couverture carrée, collée

• Tirage limité à 64 exemplaires numérotés et signés par l’artiste

• Format : 210 x 247 mm

• Prix public : 27,50 €

• ISBN : 2-914538-05-0

• Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

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Solstice manda solstice

Imagiers, les livres des écrivains-plasticiens

« Solstice manda solstice »

un imagier de Christophe Brunski

Poèmes et photographies de l’artiste

Le livre

« Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie »… Sous quels autres augures que l’indépassable Isidore Ducasse placer le flot d’images qui jaillit de ces textes ? Oui, et beau aussi « comme beau comme la rétractilité des serres des oiseaux rapaces », quand on laisse poindre en soi l’émotion des natures et paysages morts, photographiés en infra-rouges, rendus ainsi métalliques et figés.

Le créateur

Né en 1976 aux Etats-Unis, d’ascendance polonaise, Christophe Brunski pratique l’écriture poétique depuis son enfance et la photographie depuis 1995. Il alterne entre plusieurs continents et langues, passant d’études de lettres en Californie à des séjours en France ou en Suède.

L’extrait

« Cette grange où se recèlent les tableaux noirs ornés des épanouissements de craie dont j'étais jadis directeur, ce domaine où je ne suis aujourd'hui qu'un resquilleur ardent à la recherche des empreintes des cantiques qui s'accomplissaient au bout de tes seins devant mon tangage, ici l'église des monstres, la tanière des mains blanchies après leur séance de chiffres effrités, ici le crépuscule de ma renaissance où mon père se met à casser les vitraux avec le squelette de mon chien décédé. »

Fiche pratique « Solstice manda solstice »

§         2 longs poèmes et 56 photographies noir et blanc

§         96 pages imprimées sur papier Centaure naturel 120 g., couverture carrée, cousue et collée

§         Format : 210x250 mm

§         Prix public : 19,50 €

§         ISBN : 2-914538-05-7/ EAN : 9782914538053

§         Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

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Somme d'idéogrammes

Imagiers, les livres des écrivains-plasticiens

« Somme d’idéogrammes »

un imagier d’Isabelle Camarrieu

Poèmes et monotypes de l’artiste

Parution : automne 2001

Le livre

D’emblée, se pressent une quête ardue, sans concessions. À la recherche de l’image juste, de la parole dense. Les images fusent, les mots s’accouplent, s’émancipent. Alternances alertes entre imagerie dorée, « pleine-heureuse », et univers grinçants, aigres-amers, débouchent sur une sensation d’hébétude, de perte des repères.

L’extrait

« De joie.

La lumière des étoiles/aux ogives de paix/poussière un cœur trop vif/qui palpite de l’or

La veuve lumineuse/s’enfle et avance/proue-poupe/sanglante/et regrettée »

Fiche pratique « Somme d’idéogrammes »

§         58 poèmes et 30 monotypes, dont 27 en couleur

§         96 pages imprimées sur papier Centaure naturel 120 g., couverture carrée, cousue et collée

§         Format : 210x250 mm

§         Prix public : 21,35 €

§         ISBN : 2-914538-03-0/ EAN : 9782914538039

§         Disponibilité : décembre 2001

§         Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

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A propos des Éditions d’Aldébaran et des imagiers

Fondées en l’an 2000 à Bernay, en Normandie, les Éditions d’Aldébaran se consacrent à la publication d’imagiers. Dans ces ouvrages, la création littéraire (récit, nouvelle, poème, aphorisme ou note...) et plastique (photographie, gravure, peinture, dessin ou collage...) d’un même artiste entre en correspondance. Le texte et l’image possèdent leur propre autonomie mais sont reliés par des correspondances formelles (structure, cadre, composante) ou informelles (atmosphère, sensation).

Ode à André Breton

Imagiers, les livres des écrivains - plasticiens©

« Ode à André Breton »

un imagier d’Alain Jouffroy

Un long poème inédit et 60 posages de l’artiste

Le livre

Alain Jouffroy a écrit et publié plus de 120 ouvrages (poèmes, récits, catalogues et critiques d'art). Ode à André Breton est le premier livre dans lequel il juxtapose sa création poétique, au travers d'un long poème en prose puissant comme le fleuve des mots qu'il vivifie, et ses créations plastiques, ses « posages », scènes miniatures où s'expriment tour à tour ses admirations, ses passions ou son regard ironique sur un monde qu'il s'agit de toujours réenchanter.

Le créateur

Né à Paris en 1928, Alain Jouffroy est écrivain, fondateur de la collection Poésie / Gallimard et auteur, entre autres, du Roman Vécu, de De l’individualisme révolutionnaire et du Manifeste de la poésie vécue. Depuis 1990, il réalise des « posages », sculptures composées d’images et d’objets trouvés assemblés.

L’extrait

« J’entends à Paris la rumeur des caravanes de Touaregs

Elles explorent le centre de mes paumes

Campent dans le plein jour de mes rêves

Raison l’une des raisons de ne jamais désespérer de tout revoir et de tout réentendre

Devant des catastrophes plus prévisibles les unes que les autres ».

Fiche pratique « Ode à André Breton »

• Un long poème inédit et 60 posages (sculptures-objets), dont 16 en couleur

• 88 pages imprimées sur papier offset 120 g, couverture carrée, cousue et collée

• Format : 210 x 250 mm

• Prix public : 19,50 €

• ISBN : 2-914538-03-0 / EAN : 9782914538039

• Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

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L'intrigue du monde

Imagiers, les livres des écrivains-plasticiens

« L’intrigue du monde »

un imagier d’Emmanuel Bacquet

Un récit et 50 photographies de l’artiste

Parution : mi-mars 2001

Le livre

Premier ouvrage d’Emmanuel Bacquet, ce livre extrêmement dépouillé par son style se présente comme la narration « à blanc » d’un parcours de vie. Le narrateur se vit en décalage par rapport à tout ce qui l’entoure et cherchera, au cours d’un trajet passant par plusieurs stations (la ville, le Nord natal, une station balnéaire en hiver et un village isolé), à se trouver enfin en phase et en prise avec le monde extérieur.

Le créateur

Né en 1969, Emmanuel Bacquet a étudié la photographie et les images de synthèse à l’université de Paris VIII Saint Denis. Il partage ses activités professionnelles entre l’enseignement de la photographie et la réalisation d’images notamment pour des maisons de disque.

L’extrait

« Tu marchais dans les rues les plus oubliées, les plus insignifiantes, de celles qui n’étaient pas bordées de commerces, de celles qui ne faisaient partie d’aucun "parcours pittoresque". Tu te disais qu’il existait peut être dans toutes les villes des quartiers comme ceux-ci qui, sans être abandonnés, ne revendiquaient aucune identité particulière... »

Fiche pratique « L’intrigue du monde »

§         Un récit et 49 photographies noir et blanc

§         92 pages imprimées sur papier offset, couverture carrée, cousue et collée

§         Prix public : 120 FF / 18,30 €

§         ISBN : 2-914538-01-4 / EAN : 9782914538015

§         Disponibilité : mi-mars 2001

§         Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

A propos des Éditions d’Aldébaran et des imagiers

Fondées en l’an 2000 à Bernay, en Normandie, les Éditions d’Aldébaran se consacrent à la publication d’imagiers. Dans ces ouvrages, la création littéraire (récit, nouvelle, poème, aphorisme ou note...) et plastique (photographie, gravure, peinture, dessin ou collage...) d’un même artiste entre en correspondance. Le texte et l’image possèdent leur propre autonomie mais sont reliés par des correspondances formelles (structure, cadre, composante) ou informelles (atmosphère, sensation).Download argumentaire_lintrigue_du_monde.pdf

Physique du noir

Imagiers, les livres des écrivains-plasticiens

« Physique du noir »

un imagier de Marc-Antoine Orellana

Des notes et 35 gravures de l’artiste

Parution : mi-mars 2001

Le livre

« Physique du noir » nous fait entrer dans l’intimité de la création artistique, mêlant les considérations du graveur sur son art à ses créations, anciennes et récentes. Le désir d’éditer ce livre est né d’une conversation à bâtons rompus dans l’atelier du créateur. Très vite, les mots employés par celui-ci pour parler de cet art singulier et méconnu ont résonné de façon poétique. Cet ouvrage tente de retranscrire et de faire partager cette sensation.

Le créateur

Né en 1952, Marc-Antoine Orellana, professeur d’arts plastiques, vit dans l’Eure et enseigne dans l’Orne, en Normandie. Il pratique la gravure à l’eau-forte depuis plus de trente ans. Formé aux Beaux-Arts de Caen par un maître buriniste, Marc-Antoine Orellana a ensuite appris l’art de l’impression auprès d’un maître taille-doucier.

L’extrait

« Vouloir imposer une image sans établir un dialogue, c’est trahir la plaque. À mon sens, on ne peut parler de gravure quand on fait abstraction du métal. J’utilise des zincs de toiture, de gouttière ou du cuivre oxydé. Ces plaques sont déjà porteuses d’une histoire, d’une mémoire. Les gravures qui résistent le mieux sont celles qui possèdent la richesse des griffures, des matières, des altérations du temps inscrites dans la plaque. »

Fiche pratique « Physique du noir »

§         Une quarantaine de notes écrites et 35 gravures (reproductions d’estampes et de plaques)

§         92 pages imprimées sur papier offset, couverture carrée, cousue et collée

§         Prix public : 120 FF / 18,30 €

§         ISBN : 2-914538-02-2 / EAN : 9782914538022

§         Disponibilité : mi-mars 2001

§         Diffusion et distribution : assurées par l’éditeur

A propos des Éditions d’Aldébaran et des imagiers

Fondées en l’an 2000 à Bernay, en Normandie, les Éditions d’Aldébaran se consacrent à la publication d’imagiers. Dans ces ouvrages, la création littéraire (récit, nouvelle, poème, aphorisme ou note...) et plastique (photographie, gravure, peinture, dessin ou collage...) d’un même artiste entre en correspondance. Le texte et l’image possèdent leur propre autonomie mais sont reliés par des correspondances formelles (structure, cadre, composante) ou informelles (atmosphère, sensation).Download argumentaire_physique_du_noir.pdf

Vivre le littoral comme le lieu de toutes les variations

Vivre le littoral comme le lieu de toutes les variations

tout changement de senteur ou d’horizon poignant l’être

fixe

immergé dans cet élément

mutable

8 février 2004

Ton effondrement

Ton effondrement

à la différence d’une étoile

ne produit pas de trou, noir

juste une morsure, acide

27 février 2003

S’il y avait une oscillation

S’il y avait une oscillation

l’enjeu serait de la saisir

dans l’écran sans fonction

de noir

l’alvéole au blanc

de verre

22 décembre 2003

Ils n’habitent même pas leur corps

Ils n’habitent même pas leur corps

Quand on marchait sur des ventres, on s’enfonçait, alors on tâchait de marcher sur des dos

Les rats avaient mangé les lèvres, ça faisait comme un sourire permanent aux tués

Ils n’ont aucune conscience de la réalité, ou toutes à la fois

Pour le soulager, un docteur lui a sorti les tripes et l’estomac, placer du coton dans le ventre et reposer le tout. Mais le gars était mort entre-temps.

Au bout de plusieurs mois, la ligne de front était revenue à son emplacement initial

On comptait 500 000 morts dans les deux camps

4 novembre 2003

Pour nous qui vivons maintenant dans la paix

Pour nous qui vivons maintenant dans la paix

l’embâcle est plus précoce

quand la porte de la barge s’est ouverte, il a pris une balle dans la tête

au passage du nord ouest

la mosaïque de croix et ses ombres portées m’atteignent gisant

il y aura toujours dérive de la banquise morcelée hiver comme été

6 avril 2004

N’attends rien de l’ordre du monde

N’attends rien de l’ordre du monde

crée ta nostalgie

sois de décadence

tu n’as pas à vivre entouré d’humains

vivre avec soi tient déjà du parcours étoilé

absorbe, relâche

puise, extrais

retranche

le dédale entre toi et l’extérieur

parcours-le

crée les conditions de ton Grand Jeu

surgis de ce morcellement entier, tel qu’en toi-même le paradoxe te change

saisis saisis déprends

désapprends, déréliction

élis

désigne

Nomme

Modèle

glaise

13 octobre 2002

Naître par ou sans filiation

Naître par ou sans filiation

s'en désinscrire

remonter sa descendance

tout accepter par le rien

libre vie

8 mai 2003

Mûrs Érigné

Mûrs Érigné

fleurs : phacélies

            Fontevraud                 Saint-Florent-le-Vieil  Guerzido         Beauport

fleurs : céanothes

Aubance &

noms d’ouverture et d’immersion

de traversées miroirs

du jour et du moment

j’ai vécu ce cheminement des pierres et des végétaux

et dans le ciel de l’abbaye sans toit

j’ai vu l’eau recueillie aux bras repliés des gisants, seigneur et femme

érodés

en proximité pour quelques siècles encore

quand un suffit à l’effacement des inscriptions tombales

1^er juin 2004

Monde de possibles

Monde de possibles

mystère exposé incarné

ta probabilité de vie

croisement, bifurcation,

tremblement

à s’approcher de la source – feu, vif, vivant – l’alchimiste fait l’apprentissage de la plaie

qui es-tu

pour toucher ainsi mon for ? (sans doute à ton insu)

Athanor, feu des ardents

il n’y a plus d’or à transmuer

juste capter

une fois, une vie

la teinte de ton regard

une fois, une vie

se dire que ces lèvres pourraient se révéler à double tranchant

ainsi tirés lames et tarots entretiennent la confusion sur tes arcanes

majeurs

mineurs

je ne sais plus

le nord magnétique défait sa spirale et me disperse

contraction, expansion

le temps des grandes stabilités ne t’habite plus

multiplier les traces rencontres creuse chaque fois cette béance, un peu plus

ce toi trou noir

j’ai accepté ce mystère et entretiens son irrésolution

ce jour il prit voix faits et corps dans tes propos

j’ai compris la portée de ces équations

sans en percevoir la finalité

je sais les produire à tout moment de mon temps vécu conscient

il suffit

c’est si facile

de laisser débobiner la mécanique des fantômes

pourquoi ne pas reprendre la pratique et sa posture ?

pour vivre un danger sans risque de vie

un écart relatif entre deux à peu près réalités

voilà, beau visage émacié, je te laisse ré-agencer ces fragments de discours hébété

cela m’échappe

pas de prise sur ces failles d’expérience

porté, porté plus élément que l’élément lui-même

non plus corps subtil mais eau air feu terre couleur mêmes

quinte essence

accompli et non plus accomplissant

transmué stabilisé

comme te le dit la kabbale active en toi

Profère

Formalise

sans incantation il n’y aurait qu’incréation

le moment d’une parole te voilà réduit à toi-même

ta plus simple expression

UN / MULTIPLES

26 décembre 2002

L’un semblable à creuser

L’un semblable à creuser dans la veine du même jour encore non renouvelé à régurgiter sans même un mythe à faire rouler ni une texture à accrocher à ces perspectives de jours par nuits jamais modifiées par jours à égrener ce qui fait buttée plus que coulement cette station de l’eau cet arc de temps croupis où l’in-flux redonne sens à son nom usurpé moments par moments fibres sur fibres unités par unités denses pressés laissant tel raidi en place du vivant cherchant sa vitesse de libération mais statique transitoire à contretemps sidéré d’atomes par trop liés encore pour circuler d’un champ l’autre (force, vision, énergie, possibles)

2 juillet 2004

L’horizon n’est pas le dire délavé d’anneau cycle

L’horizon n’est pas le dire délavé d’anneau cycle

cet homme te dit son désir et alors ?

je remonte la source vers misaine

des conversations arrivent et je ne vis pas un moment poétique mais la dilatation de mes pupilles

cette nuit j’ai senti un axe mystique et j’y ai placé ta main (le feu au cœur du vide face au nuage d’inconnaissance)

il reste ces moments entre deux états la perspective blanche des croix de Colleville la découpe du vent à Goury l’île détachée : Aurigny la peur de perdre le centre l’éclatement des sphères par les chevaux de l’expérience l’écho sur les ondes la dépossession et sa richesse

suinter le temps quand l’écourtement du jour est celui de la vitalité tassée sous la feuille à venir

assez de signes

/ / / / / /

22 novembres 2004

L’expérience de la fragilité traverse mon visage

L’expérience de la fragilité tra verse mon visage

la hache s’en est prise à la mer de glace intérieure

et je vis son tranchant – sans imagerie

je suis sur cette crête et son horizon

l’appel aux éléments ne suffit plus à un moment et j’accepte de rejoindre le campement pour y partager respirations et inachèvements

« l’homme-limites » façonné à tes 17 ans est mort tu en as parcouru l’aire

« l’homme-mythe-dans-son-vaisseau-seul » est mort tu t’es mêlé et transmis dans la beauté de l’altération

« l’être-de-certitudes » se recompose dans tes fibres

j’entrevois l’incertain

les lois de la physique n’empêchent plus sa lumière de m’atteindre

13 juillet 2004

Les nuages se lisent à leur vitesse de défilement

Les nuages se lisent à leur vitesse de défilement sous la blancheur de la nuit extérieure

je ne sais plus lire les étoiles

des lumières avancent clignotantes dans un c iel vers lequel on n’érige plus d’observatoire et où tous les amas seraient nommés

j’ai perdu l’être primordial sous le jaune des réverbères et de leur végétation

je ne serai plus jamais ces tronçons et lignes, fortune de terre

rien n’est jamais lié à toi

« Mes mains, je les imagine me pendant à la branche d’un arbre, après m’être enfoncé dans un bois »

voilà où m’a conduit l’énergie froide de la re-naissance

22 novembres 2004

Le jour franc ramène l’Ordre du détail

Le jour franc ramène l’Ordre du détail :

quand

la lumière assigne chaque élément, s ans estompe possible

l’orbe gradue 16 diurnes, avant d’initier sa bascule d’hémisphère

l’élan du végétal se tend de l’air vers le sol

figurant une des voies

du désir

21 juin 2004

Le grand fond

Le grand fond

est là, face à toi

ces nervures

tramées par le soleil

déclinant

te penser ramifié,

renaissant

par cycles

en prise libre

avec les éléments environnants

se recomposer

nervuré

le grand fond s’atteint de son vivant

dans la perpendiculaire d’une certaine lumière

7 avril 2003

La vie est de renier la vie

La vie est de renier la vie

de multiplier les fuites

de décrire des cercles évidant

de créer des complexes & imaginaires sans nomb re

de vivre par phases

de s’expérimenter

de traverser des attaches

de défaire des limites

de susciter des climats

d’attirer des incompréhensions

d’anticiper l’instant d’après sa mort

de se désincarner par refus de densité

de se posséder par éclats

d’illuminer des visages

de repousser le Ø et l’∞

d’électriser des charges

d’abjurer Dioclétien et sa tétrarchie

de rêver Parthes et Sassanides

de songer Trogir et Korčula

de provoquer l’aveu au tiers-temps du secret

de fonder sa via Appia

de revivifier son langage

unilatéral

inabouti

soi

23 mai 2003

La sinuation libre conduit à l’équilibre du rivage

La sinuation libre conduit à l’équilibre du rivage

quand tout s’élargit

par la vue d’abord

l’ouïe et le toucher (au vent) ensuite mobilisés

avant l’horizon maritime, la traversée des terres est nécessaire

par ta trajectoire, tu relies deux réalités inconnues l’une à l’autre

bras de terre contre voie d’eau

moment/

                        /monde

ciné/

la ville blanche d’industries forme une Jérusalem terrestre,

le temps d’un instant consigné (« havre de grâce »)

je pense à vous, mes morts proches : Marie Ruitort, Gérard Starck

la rotation des vagues me rappelle à votre filiation, comme,

une heure auparavant, l’air de l’église de Pont-l’évêque et sa froideur

tout cela est si vivant

s’il y a un ordre établi, qu’il soit celui d’une conscience traversée de pierres,

de paysages et de leur ressac

4 février 2004