Il y eut ton corps qui prit d’emblée la forme de l’évidence
mit des larmes dans ma jouissance
me fit circuler librement à l’intérieur de qui je deviens
m’amplifie et me relie à tout ce dont jamais je ne fus vraiment séparé
donne libre cours à mes moitiés d’être d’homme et de femme
me donne envie de te porter à tes propres bordures
que tu découvres en retour
me manifeste ce que le réel génère quand on le vit à bras le corps,
enfin
il y eut ton corps qui d’emblée me dit qu’un être l’animait
vital de s’être cherché et de s’entrapercevoir
enfin
dans sa lumière intérieure
que je ressens à pleines mains
il est Toi
vécue au présent
insécable
infinissable
21 octobre 2004