Dans le delta du ciel
il y a bien un estuaire
et ses ramifications
depuis la cime des herbes hautes,
des arbres cézanniens saisis en contre-plongée,
cette fois c’est bien le ciel qui est à mes pieds
un renversement de perspectives
suffit-il à rapprocher du désormais inanimé ?
d’ici haut je collecte les pans de toile
assemblage de bouleaux évidés, de fourmilières, d’aiguilles et de nuées
dans un grand brassement je t’offre le tout, à toi feu
si vivace dans nos êtres par le malt de ton visage
parsemé aux cinq coins de
terre
ciel
chute
vent
et marée
G. Starck
1945 – 2003
24 juillet 2003